Le parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), consolide sa mainmise sur la scène politique togolaise à l’issue des élections sénatoriales du 15 février 2025. Avec 34 sièges sur les 41 en jeu, UNIR s’impose largement. L’opposition et les formations indépendantes se partagent les sept sièges restants.
Selon la loi en vigueur, le Sénat togolais est composé de 61 membres, dont 20 sont nommés directement par le Président de la République. Etant lui-même à la tête du parti UNIR, Faure Gnassingbé pourra désigner des personnalités de son entourage. Ce qui lui permettra de contrôler les deux (02) chambres du parlement chargées de légiférer et de contrôler l’action du Gouvernement.
Descente aux enfers pour l’opposition
Cette large domination du parti présidentiel est le fruit d’un processus entamé depuis plusieurs années. En 2018, l’opposition avait opté pour la politique de la chaise vide. Elle avait appelé ses militants et sympathisants à ne pas se faire inscrire sur les listes électorales en vue des élections législatives . Cette décision a ouvert la voie à UNIR, qui a obtenu une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et de façonner le paysage politique à sa convenance.
Un pouvoir sans contrepoids ?
Avec ce Sénat largement acquis et une Assemblée nationale déjà sous son contrôle, UNIR détient désormais tous les leviers pour gouverner sans grande résistance. Le vote des lois pourrait se faire sans véritable opposition et l’emprise du parti sur le pays renforcée.
Pluralisme politique en danger ?
Les observateurs analysent cette situation comme un frein à la démocratie togolaise et une entorse à l’avenir du pluralisme politique au Togo. L’opposition, fragilisée par ses choix passés, devra repenser son approche pour espérer peser à nouveau dans le débat national. En attendant, UNIR continue de tracer sa route sans véritable contrepoids institutionnel.