Subvention du Football : Des montants insuffisants pour un football professionnel

Partager cet article via

Facebook
WhatsApp
Telegram

Ce mardi, la Fédération Togolaise de Football (FTF) a annoncé une nouvelle aide financière destinée aux clubs des premières et deuxièmes divisions, un geste louable mais qui révèle les limites structurelles du financement du football au Togo.

Chaque club de première division (D1) recevra une subvention de 15 millions de FCFA, composée de 10 millions octroyés par l’État et de 5 millions par la FTF. Les clubs de deuxième division (D2), quant à eux, bénéficieront de 8 millions de FCFA, dont 5 millions fournis par l’État et 3 millions par la fédération. Hervé Tété Agbodan, secrétaire général de la FTF, a précisé que les virements de la part de la fédération ont déjà été effectués, tandis que les subventions étatiques seront versées dès la finalisation des démarches administratives.

Ces fonds sont destinés à renforcer la compétitivité des équipes et à promouvoir le développement du football au Togo. Ils permettront aux clubs de mieux se préparer pour la saison, d’améliorer leurs infrastructures et d’attirer de nouveaux talents. Cependant, bien que ces subventions soient appréciables, elles demeurent insuffisantes pour répondre aux ambitions de professionnalisation.

La professionnalisation du football exige des investissements bien plus conséquents, notamment dans les infrastructures, la formation des jeunes talents, les conditions salariales des joueurs et la gestion administrative des clubs. Or, les montants annoncés, bien qu’utiles, ne suffisent pas à couvrir ces besoins essentiels. Par exemple, dans un contexte où les clubs doivent faire face à des dépenses croissantes liées aux déplacements, à l’entretien des stades et aux frais d’encadrement technique, ces subventions ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan de défis financiers.

En outre, le niveau de financement actuel met en lumière l’écart entre les ambitions de la FTF et les moyens réels alloués. Alors que le pays aspire à rivaliser avec les meilleurs championnats du continent, les clubs togolais manquent encore des ressources nécessaires pour attirer des sponsors de poids, fidéliser leur public et retenir leurs meilleurs talents, souvent tentés par des opportunités à l’étranger.

Le début du championnat de première division, prévu pour le 15 décembre, se fait dans un climat d’optimisme mesuré. Les clubs, tout en saluant cet effort financier, restent conscients des lacunes structurelles qui freinent le développement du football togolais. Si ces fonds alloués constituent un geste à saluer, ces mesures ponctuelles ne suffiront pas à enclencher une véritable révolution sportive.

Pour atteindre cet objectif, il est urgent de repenser le modèle économique du football togolais en diversifiant les sources de revenus, en attirant des investisseurs privés et en mobilisant davantage de fonds publics. A défaut, le football national continuera de stagner, malgré des talents prometteurs et une ferveur populaire indéniable.

El bicho

À Lire aussi

OTR : Obligation de provision pour les formalités foncières dès mars 2025

Résultats des sénatoriales : une gouvernance sans contrepoids institutionnel pour UNIR confirmée

Sécurité Routière: Le silence complice des gouvernants face aux menaces des camions à conteneurs sur les routes

Prison civile de Lomé , un détenu politique serait décédé ?

Angela Aquereburu Rabatel désormais patronne de la société de Radio et Télévision du Bénin

Togo : Comment le Gouvernement résout la problématique de maladies infectieuses à travers le pays

Université de Lomé : ça grogne dans le rang du personnel enseignant

L’OTR rappel aux contribuables la déclaration et le paiement de la taxe sur la plus-value immobilière

Sénatoriales au Togo : l’opposition entre boycott et participer , se fragilise davantage