Le Togo a fait d’importants progrès dans la lutte contre le VIH/SIDA, en s’appuyant sur des actions de santé publique innovantes et une feuille de route ambitieuse pour intensifier la riposte d’ici 2030. En adhérant aux objectifs mondiaux, le pays se fixe des cibles audacieuses, soutenues par des résultats significatifs qui traduisent une évolution encourageante.
L’approche 95-95-95, un pilier central pour éradiquer l’épidémie
Dans le cadre de sa lutte, le Togo a adopté l’approche 95-95-95, recommandée par l’ONUSIDA, visant à ce que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 95 % d’entre elles aient accès aux traitements antirétroviraux (ARV) et que 95 % des patients sous traitement atteignent une charge virale indétectable. En partenariat avec le Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST), cette initiative renforce le système de santé pour un accès continu aux soins et aux services de soutien.
Des résultats probants : baisse de la prévalence et de la mortalité
Les actions menées ont eu des impacts concrets sur le terrain. En 2014, la prévalence du VIH/SIDA était de 2,5 % ; elle a diminué pour atteindre 1,6 % en 2023. Cette réduction démontre l’efficacité des efforts de prévention, de sensibilisation et de traitement. Par ailleurs, le taux de mortalité lié au VIH/SIDA a chuté de 63 % entre 2010 et 2023, une avancée notable qui traduit l’impact positif des initiatives de traitement.
Le dépistage et la prévention, des leviers puissants
Les campagnes de dépistage et de prévention ont permis des avancées substantielles dans la riposte. En 2022, plus de 57 000 personnes ont bénéficié de services de dépistage. Parallèlement, 18 millions de préservatifs ont été distribués gratuitement aux adultes. Le nombre de personnes vivant avec le VIH bénéficiant des ARV a également augmenté, atteignant 86 679 individus.
Accès au traitement : un défi relevé avec succès
L’accès aux traitements ARV reste un défi majeur, surtout dans les zones rurales où les infrastructures médicales sont parfois limitées. Toutefois, le Togo, avec le soutien d’organisations internationales, a su garantir la gratuité des ARV dans le cadre des programmes publics. Cela assure aux personnes vivant avec le VIH un accès équitable aux soins, quelle que soit leur localisation. La lutte contre la stigmatisation et la discrimination s’est également intensifiée, grâce à des campagnes de sensibilisation favorisant une approche inclusive et bienveillante.
Vers 2030 : un objectif ambitieux à portée de main
Avec ces résultats encourageants, le Togo montre qu’il est possible de freiner l’épidémie de VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest. Le pays reste toutefois déterminé à intensifier ses efforts pour atteindre l’objectif 95-95-95, et les progrès réalisés laissent espérer que ce cap sera atteint d’ici 2030, pour un avenir sans VIH/SIDA.
El bicho