Togo : bataille des poids lourds pour la présidence du Sénat, l’émergence de jeunes figures en jeu

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Alors que les travaux se poursuivent au Sénat après la session de droit du jeudi 6 mars dernier, une lutte de pouvoir s’intensifie autour de la présidence de l’institution. Selon des sources proches de la majorité, deux figures influentes du parti Union pour la République (UNIR) convoitent le poste. Pour éviter que cela débouche sur une guerre de leadership , le sommet conseille une personnalité neutre.

Deux barons du régime pour un seul fauteuil

Le premier candidat, ancien ministre de plusieurs gouvernements sous le général Gnassingbé Eyadéma, a également été conseiller spécial du défunt président jusqu’à sa disparition en 2005, avant de poursuivre ce même rôle auprès de Faure Gnassingbé. Sa longévité dans les cercles du pouvoir et sa fidélité au régime lui confèrent un poids politique indiscutable.

Son rival n’est pas en reste. Ancien ministre toujours sous le général Eyadéma, il a également occupé des postes stratégiques en tant que secrétaire général du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), député et président de l’Assemblée nationale. Fort de cette expérience, ce diplomate reste un acteur majeur du régime et un candidat sérieux pour la présidence du Sénat.

Tous deux directement élus lors du scrutin du 15 février dernier, ces deux mastodontes ne cachent pas leur ambition de diriger la chambre haute du parlement. Face à cette lutte d’influence, le sommet du parti UNIR envisagerait une solution de compromis en optant pour une personnalité neutre afin de préserver l’équilibre interne.

L’émergence des jeunes leaders compromise

Cette rivalité illustre une tendance persistante qu’est la prédominance des figures historiques du régime au détriment des jeunes cadres du parti. Malgré les efforts du président Faure Gnassingbé pour promouvoir une nouvelle génération de leaders, ces derniers peinent à s’imposer face à des barons bien implantés qui refusent de céder leur place.

Ce monopole des anciens cadres freine l’émergence d’une classe politique rénovée et alimente les frustrations au sein des jeunes. Alors que le parti dispose de talents très prometteurs , la perpétuation des mêmes figures aux postes stratégiques pourrait fragiliser son renouvellement.

Dans ce contexte, la bataille pour la présidence du Sénat dépasse une simple rivalité entre deux poids lourds du régime. Elle symbolise un affrontement entre une vieille garde enracinée et une nouvelle génération en quête de reconnaissance.

 

 

 

 

 

 

 

 

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