La récente formation du gouvernement au Togo continue d’alimenter les débats et des réflexions. Elles portent notamment sur la non reconduction de certaines figures du Gouvernement précédent dans la nouvelle équipe . Cette réorganisation laisse entrevoir des ajustements stratégiques, tant au niveau de la gouvernance que des priorités nationales.
Qu’en est-il des Ministres recalés
Selon les observateurs, certains Ministres, mêmes devenus Députés paient pour leur mauvaise gestion à la tête des départements qu’ils avaient occupés.
Parmi les départs les plus remarqués, figure Myriam Dossou, dont la gestion de l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM) et son passage au ministère du Développement à la base ont été perçus comme approximatifs. La qualité de sa gestion a souvent été remise en question par bon nombre de citoyens. Beaucoup de fonctionnaires ont décrié le fonctionnement de l’Institut National d’Assurance notamment leur insatisfaction. La gestion de cette institution, bras armé de l’Etat pour assurer l’assurance maladie des agents publics , a été confiée à Madame Myriam Dossou d’Almeida depuis plusieurs années. Sous elle, l’institution a connu des limites dans son fonctionnement et souvent objet de critiques des bénéficiaires.
Ces manquements couplés avec une gestion approximative au ministère du développement à la base, sont vus comme les raisons de sa non réduction au Gouvernement Tomegah 2.
Autre départ significatif, celui du Professeur Moustafa Mijiyawa. Après avoir été à la tête du ministère de la Santé pendant plusieurs années, il ne figure plus parmi les membres du nouveau Gouvernement. Les critiques croissantes sur la gestion du secteur de la santé, notamment en ce qui concerne la réponse aux défis sanitaires, pourraient être à l’origine de cette décision. Le ministère des Transports voit également un changement majeur avec le départ de Atcha Affoh Dédji. Sa sortie du Gouvernement semble indiquer une volonté du Chef de l’Etat , Faure Gnassingbé de donner un nouveau dynamisme au secteur perçu comme l’un des leviers économiques. La nécessité de réformes ou d’une nouvelle dynamique pourrait donc motiver ce choix. Enfin, l’éviction de Edem Kokou Tengue, ancien ministre de l’Economie maritime, a été juste une confirmation de tous les problèmes qui se sont accumulés ces derniers temps. Responsable d’un secteur crucial pour le pays, son départ soulève des interrogations, d’autant plus que l’économie maritime est considérée comme un pilier stratégique du développement national. Ces mouvements au sein du Gouvernement semblent refléter une volonté de réorienter certaines politiques publiques et d’injecter un souffle nouveau dans des secteurs jugés critiques. Qu’il s’agisse de performances insuffisantes ou d’une stratégie de redynamisation, cette nouvelle formation ministérielle marque une étape importante dans la gestion des affaires publiques.
Il faut souligner que le Professeur Komla Dodzi KOKOROKO, élu Député et bien qu’étant troisième vice-président de l’Assemblée nationale, est reconduit dans le Gouvernement en tant que Ministre des enseignements primaires et secondaires, un poste qu’il a déjà occupé avec beaucoup d’innovation .
El bicho