La fièvre du football et l’ambiance reviennent dans nos stades.

Les stades vont de nouveau vibrés aux rythmes des ambiances des soirées de football

Le ballon va rouler à nouveau sur nos pelouses. C’est ce que l’on peut retenir du chronogramme rendu public par le secrétariat de la FTF. Mais pour y arriver , il faut que le Comité exécutif de la Fédération togolaise de football trouve les moyens nécessaires pour habiller ses ambitions. Et que les clubs répondent aux exigences de la FIFA en terme de licence CAF. Et d’autres critères comme la disposition d’un siège et des équipes de jeunes des différentes catégories.

Après deux ans de disette , il faut remettre tout à plat , remettre les équipes en confiance à travers la mise en place des institutions fortes crédibles et démocratiques. C’est aussi le premier vrai test de l’actuel Comité exécutif de l’instance faîtière. D’autant plus que l’organisation d’un championnat, exige la rigueur pour juguler les éventuelles difficultés liées aux problèmes d’arbitrage, de violence sur les stades, de l’homologation des matchs , d’interprétations subjectives des Règlements Généraux, des Règlements des Compétitions et du Code disciplinaire voire des Statuts.

Dans tous les cas, reprendre un championnat après un si long moment de crise, de cacophonie, bref de « togolaiseries » ne sera pas chose aisée.

Aujourd’hui , nombreux sont ces clubs qui ont cessé de s’entrainer , ne disposant plus du coup une équipe prête à jouer. Puisque nos clubs reposent la plupart sur des mécènes qui sont à bout de souffle. Il serait difficile pour beaucoup de présidents de reconstituer leurs clubs, n’ayant pas de structures adéquates , le club est confondu à son président qui lui doit tout. Combien de clubs n’ont pas disparus à la suite du décès de leurs présidents? Kakadl de Défalé , la Modèle de Lomé sont des exemples.

En l’absence de compétition, la plupart des joueurs ont eu pour compétition , les tournois sur les terrains périphériques. Mais avec le niveau du sélectionneur National pour sortir pleins de joueurs de l’eau puisque nos professionnels qui viennent en sélection , beaucoup parmi eux n’ont pas le niveau ce qui fait souffrir certaines charnières de notre sélection. Ils faut créer la concurrence et fait fuir ceux qui surfent sur la misère des Togolais pour venir en villégiature à Lomé et passent le temps à s’exhiber au lieu de se consacrer à leur match.

En réalité, il y a des clubs, certes à compter au bout des doigts surtout de première division, qui ont réussi à conserver l’essentiel de leur effectif . Ces équipes s’entraînent plus ou moins et le public sportif a pu le constater à travers la fameuse Coupe de l’indépendance du Comité exécutif de la FTF en avril dernier.

Dans la majorité des cas, aujourd’hui les clubs togolais n’existeraient que de nom. Ils ont perdu beaucoup de joueurs, faute de championnat. Surtout que les responsables de ces clubs n’ont pas les ressources financières pour entretenir des joueurs qui n’ont aucune échéance devant eux. Dans ce cas, la tâche s’annonce davantage compliquée pour reconstituer un club à même de débuter le championnat le 11septembre prochain.

Les éventuelles subventions qui seront accordées aux clubs engagés dans la compétition (D1 et D2) , cause déjà problème une bonne partie des présidents de clubs exigerait une enveloppe de 20000000 FCFA avant d’entamer la compétition au quel cas ils boudent . Une fronde qui ne sera pas la bienvenue quand on sait que ces mêmes présidents ont fait entrave au début des compétitions sous Antoine Folly faisant ainsi tort aux joueurs , qui n’ont pour objectif que de jouer.

Sur un tout autre plan, la nouvelle saison qui démarrera bientôt, après deux ans sans compétition officielle, risque de n’offrir que des rencontres sans saveur. Etant donné que les gestes techniques, les enchaînements, les contrôles qui font soulever les foules, les gestes automatiques mettront du temps pour venir. Et chez les supporters , une affiche Agaza-Gomido ne suscite plus d’engouement qu’avant.

Enfin le dernier aspect ; jusqu’à présent bien que la FTF ait rendu public son programme, personne ne sait comment les championnats seront financés. Pour le moment, l’Etat hésite à le financer, se rabattant sur la FIFA qui, elle, a conditionné le dégel des fonds par le rapport du KPMG , ce qui tarde toujours. Si le rapport arrivait à débloquer la situation , les nombreux projets de la FIFA pourront aider notre football à sortir la tête de l’eau .

Mathey A.