CARES Togo: Des recommandations pour la mise en oeuvre de la couverture santé universelle
(228NEWS/ Lomé, le 21 novembre 2018)- Une trentaine de syndicalistes du Comité d’Analyses et de Recherches Syndicales (CARES-Togo) étaient en séminaire de formation 19 et 20 novembre derniers à Lomé. Au menu, « la contribution des syndicats pour la réalisation d’une meilleure couverture santé universelle (CSU) au Togo ». Visant à outiller ces acteurs sur les enjeux de la CSU au Togo et à les amener à développer des stratégies syndicales pour assurer une meilleure couverture santé au Togo, cette rencontre qui bénéficie de l’appui technique et financier de la fondation Friedrich Ebert hier a débouché sur une pluie de recommandations tant à l’endroit des confédérations syndicales qu’a l’endroit des gouvernants.
Pour Mme Nouratou Zato-Koto Yérima, Représentante de la Fondation Friedrich Ebert, la protection sociale est aujourd’hui reconnue comme un droit fondamental et consacrée par des textes juridiques supranationaux. La reconnaissance de ce droit impose donc aux Etats l’obligation de protéger, de respecter les droits des citoyens en leur garantissant la protection sociale sans exception. Elle a relevé que des millions de personnes laissées pour compte dans le secteur informel employant 80% à 95% de la population active ont besoin d’être intégrées dans l’architecture de la protection sociale de leurs pays. Aussi a-t-elle exhorté tous les acteurs à jouer leur partition car si elle reconnait que cette tâche incombe au prime abord à l’Etat, elle n’en demeure pas moins une exclusivité.
« C’est une exigence démocratique et un défi de justice sociale qui interpellent tous les Etats et les partenaires sociaux. Il relève aussi de la mission des syndicats, de la société civile et des médias au profit desquels des mécanismes adéquats doivent être discutés et mis en place. L’accès aux soins de santé pour tous des travailleurs de l’informel par exemple, est un investissement de qualité dans la préservation des droits humains fondamentaux. », a-t-elle déclaré.
Au gouvernement, il est recommandé d’étendre le champ de l’application de la loi du 18 février 2011 au secteur privé formel et informel en ce qui concerne le régime obligatoire d’assurance maladie des agents publics et assimilés, qui peut constituer la fondation de l’édifice d’extension de la couverture sociale en santé aux différentes catégories de la population togolaise ver la CSU. Il est également demandé aux autorités de mettre en œuvre le socle de la protection sociale en santé, ainsi que l’adoption d’une nouvelle loi relative à l’extension de l’assurance maladie pour éviter les fragmentations et recadrer les énergies.
Les centrales syndicales ne devront pas être en marge de cette réforme. Il leur est demandé d’élaborer une vision commune, de disposer des stratégies de collectes et de diffusions d’information sur la CSU, de renforcer leurs capacités sur la question, de mener des recherches sur la thématique, d’établir et de diffuser des rapports périodiques et enfin de sensibiliser des syndicats à la base.
Mme Passoli Aninèsso Anne Marie, Coordinatrice du CARES Togo a pour sa part insisté sur la nécessité de saisir toutes les occasions possibles afin de mener des plaidoyers auprès des autorités, pour une effectivité de la CSU.
Différentes actions qui rentrent dans le cadre du recouvrement d’une bonne santé d’un citoyen sans que ce dernier n’ait à faire recours à de l’argent, la CSU est droit fondamental reconnu par les Nations Unies, les textes togolais et est inscrite dans les Objectifs de Développement Durable.
Démocrate